Conférence "Les relations militaires France-Israël"

VENDREDI 8 JUIN, 20h30
Salle Osète-Duranti (6, rue du Lt-Col. Pélissier, M° Jean-Jaurès, Toulouse)
Entrée libre

Avec Patrice Bouveret et Aziza Riahi
(Observatoire des armements - www.obsarm.org)


Bombardement de Gaza au phosphore blanc à l’hiver 2008/2009 
Amnesty International, dans un rapport publié en février 2010, révélait que des débris d’un missile israélien, utilisé contre une ambulance palestinienne lors des massacres commis dans la bande de Gaza à l’hiver 2008/2009, contenait des éléments «made in France».

Du 4 au 6 décembre prochain se déroulera au centre de congrès Pierre Baudis et au parc des expositions à Toulouse la convention d’affaire Aéromart organisée par le Conseil Régional de Midi-Pyrénées, Midi-Pyrénées Expansion et la Chambre de Commerce et d’Industries de Toulouse : une dizaine d’industries militaires israéliennes y participeront !

Parce que nous refusons un développement économique fondé sur l’oppression,
Parce que nous dénonçons la politique coloniale, meurtrière et illégale de l’Etat d’Israël,
Parce que nous refusons que notre Région soutienne de quelques manières que ce soit les acteurs de la politique israélienne,

Mobilisons-nous !

PERPIGNAN 24/05/2012 : Procès des militants pour le BDS, Bernard, Yamina et Jeanne

Jeudi 24 mai 2012 a eu lieu à Perpignan le procès intenté par 5 organisations sionistes : Chambre de commerce France Israël, Avocats sans frontières, BNCVA …. contre 3 militants BDS qui avaient fait une action devant un Carrefour au moyen de tracts, d’affiches et de prises de parole.
Ce procès n’abordait pas le fond mais devait décider si la demande faite au tribunal correctionnel de Perpignan de poser la question préalable de constitutionnalité (préalable ou préjudicielle ou prioritaire selon les uns ou les autres) était fondée et sérieuse. (voir l'analyse juridique par Guy Carcassonne).
L’avocat des prévenus, Maître Comte a défendu le sérieux et la pertinence de cette question, du fait de l’inégalité de traitement des justiciables vis à vis de l’accusation de discrimination et d’incitation à la haine raciale que constituerait l’appel au boycott des produits israéliens. D’une part par le délai de prescription pour cette accusation : il est de un an alors que pour incitation à des crimes contre l’humanité ou à du terrorisme il n’est que de 3 mois. D’autre part seuls les accusateurs ont droit à demander des indemnités, les accusés n’y ont pas droit. Cet allongement de délai de prescription est a-t-il dit un exemple de loi de circonstance donc pas une bonne loi.
 Les 2 avocats des 5 organisations sionistes ont réfuté le sérieux et la pertinence de la question dans ce cas, arguant d’un côté qu’on ne pouvait pas remettre en question une loi et d’autre part que cette loi ne leur plaisait pas (contradiction évidente) . L’un rappelant que le BNCVA datait de la seconde intifada qui avait généré des actes antisémites en France et parlant d’opérations coup de poing qui se multipliaient en France.
Le procureur est allé complètement dans le sens des accusateurs.
Le président du tribunal a annoncé qu’il donnera sa réponse le 7 juin à 14H.
Yamina a très justement fait remarquer que le terme employé par l’avocat de la Chambre de Commerce France-Israël d’opération coup de poing n’était pas justifié. A quoi le président du tribunal a reconnu que c’était là « flirter avec le fond » ce qu’il ne faut pas faire lors de cette séance purement technique.
 Si la question est acceptée par le tribunal, il faudra attendre que la Cour constitutionnelle se prononce (2 ans disent certains). Si la demande est refusée, le 7 juin sera fixée la date du procès sur le fond : un vendredi d’octobre ou novembre 2012.
Céline Moraguès

Tract Carrefour du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine

CARREFOUR COMPLICE DE LA COLONISATION EN PALESTINE !
CARREFOUR COMPLICE DE L’APARTHEID ISRAELIEN !
CELA DOIT CESSER !


Alors que le rapport Goldstone, adopté par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies parlent « de crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité » commis par l’armée israélienne lors de l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009,

Alors que l’Etat israélien annonce la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et poursuit la construction du Mur de séparation volant toujours plus de terres aux paysans palestiniens,

le groupe Carrefour continue à importer illégalement des produits fabriqués dans les colonies de Cisjordanie soutenant de fait la politique de pillage des ressources et des terres palestiniennes.

Carrefour est, entre autre, un des principaux acheteurs en France des produits de la compagnie israélienne Agrexco. Agrexco est un des éléments essentiels de la colonisation puisqu’elle exporte en France, sous les marques Carmel, Jaffa ou Star Ruby 70% des produits agricoles des colonies israéliennes et notamment
celle de la vallée du Jourdain où 95% des terres palestiniennes et 98% de l’eau ont été confisquées au profit de 7000 colons.

L’importation et la vente de ces produits sont illégales à plusieurs titres:


- Selon le droit international, il est interdit de vendre des produits venant de l’exploitation de terres colonisées ;

- L’accord d’association Union Européenne-Israël, dans son article 83, exclut les produits des colonies des avantages fiscaux dont jouissent ceux « du territoire israélien ». Autrement dit, ils doivent acquitter des taxes qu’ils fraudent en se présentant comme produits d’Israël. Dans son avis en date du 29 octobre 2009,
l’avocat général de la Cour européenne de justice, précise que « le régime préférentiel en vertu de l’accord CEE-Israël ne peut être appliqué à un produit originaire de Cisjordanie et, plus généralement, des territoires occupés » ;

- Le Code français du commerce interdit la falsification des « règles d’origine » des produits (et donc la mention « made in Israël » au lieu de « made in Palestine » ou « made in West Bank », etc.) ;

- La Directive européenne 2005/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2005, relayée dans le droit français par les articles L 121-1 et suivants du code de la consommation, prévoit et réprime les pratiques commerciales trompeuses créant ou reposant sur des allégations ou présentations fausses
ou de nature à induire le consommateur en erreur.

Carrefour ne peut à la fois se revendiquer de sa « charte d’engagement pour la protection des droits de l’Homme » et vendre des pro-
duits illégaux des colonies israéliennes. Il faut choisir !


Collectif66 Paix et Justice en Palestine




Note de BDS Sud-Ouest : C'est pour avoir distribué ce tract en 2010 que les militants sont poursuivis. Aujourd'hui, c'est la société Mehadrin qui exporte en France les fruits et légumes Israéliens.

Rassemblement de soutien militants BDS poursuivis


Rassemblement devant le Palais de justice de Perpignan
jeudi 24 mai 2012 à 13h place Arago
pour la relaxe de Yamina, Jeanne et Bernard


C'est pour avoir distribué le tract que vous pouvez lire en PJ que trois militant-
es du Collectif 66 Paix et Justice en Palestine, Yamina Tadjeur, Jeanne Rousseau
et Bernard Cholet sont assignés en correctionnelle pour une action d’information
des consommateurs du magasin Carrefour de Perpignan le 15 mai 2010, les appelant
au boycott des produits exportés par Israël.

Après déjà deux reports d'audience, ils seront jugés le jeudi 24 mai 2O12 pour
provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence », suite à la plainte
d'une officine de l'extrême droite pro israélienne en collusion avec le gouvernement
Sarkozy et la ministre de la justice de l'époque Alliot Marie.
Ils risquent 45000 euros d'amende et cinq ans de prison.

L’action qu’ils mènent en vue de faire respecter le Droit International est inscrite dans la campagne
internationale « Boycott - Désinvestissement - Sanctions » initiée à la demande de la société
civile palestinienne afin de faire cesser l’impunité dont jouit l’Etat d’Israël.

Il est particulièrement choquant de voir mis en accusation des militants pacifistes, non violents, luttant
contre toute discrimination à l’égard d’un peuple quel qu’il soit et défendant le principe du Droit
et de la Justice pour le peuple palestinien.

Cela fait près de trois ans que la riposte s'organise et se poursuit à travers un comité de soutien
qui regroupe plus de 50 organisations. Nous étions plus de 100 devant le palais de justice de Perpignan
le 11 octobre 2010, plus de 300 le 24 janvier 2011 et nous serons encore présents le 24 mai
2012, jour du procès, pour accompagner nos camarades et dire à ceux qui les accusent qu'ils ne feront
pas taire le soutien au peuple palestinien en criminalisant les actions militantes et citoyennes.

Au niveau national, dans d'autres procès BDS, plusieurs camarades ont été relaxés et grâce à la
mobilisation et la vague d'indignation soulevée par la mise en accusation de Stéphane Hessel lui même,
les poursuites contre les militants BDS ont cessé. Mais les procès déjà engagés suivent leur
cours !

Nous exigeons que les trois militants de Perpignan soient relaxés. Il en va de la possibilité
de défendre en France les droits du peuple palestinien comme de la défense de la liberté d’opinion
et d’expression dans notre pays.

Comité de soutien à Yamina, Jeanne et Bernard


Printemps du cinéma Israélien


Printemps du cinéma israélien ? Pas d’accord !


Le cinéma ABC programme en ce moment le « 8ème Printemps du cinéma israélien ». Le programme de ce printemps est constitué en grande partie des films sélectionnés par l’ « Israel Film Fund  » et l’Ambassade d’Israël en France pour le « Festival du cinéma israélien » de Paris en mars 2012.

Et alors ? Il y a un problème ? Non, il n’y a pas un problème, il y en a plusieurs.

1. Ce festival, relayé par des organes médiatiques de l'État d'Israël (coolturel.fr...) et dont la version parisienne a été ouvertement soutenue par l'ambassade israélienne, ne peut prétendre être indépendant et ne pas servir les intérêts de l’État d’Israël.

2. Nous entendons bien ce qui nous est expliqué : le cinéma est un espace de création et d’interrogation et le cinéma israélien serait un des plus créatifs et des plus interrogatifs qui soient. Oui mais les créateurs les plus interrogatifs, tels Michel Khleifi, Avi Moghrabi, Elias Suleiman ou Eyal Sivan, sont boycottés par les organisateurs de ces printemps ou de ces festivals.

3. Israël domine un ensemble géographique et humain dont la moitié non juive de la population vit à proximité de la population juive dans un immense rapport de dominés à dominants, aussi aurait-on pu espérer pour des films créatifs et interrogatifs qu’ils interrogent ou transgressent cette réalité. Il n’en sera rien, le Palestinien, encore une fois, n’existera pas ou ne sera qu’un « problème sécuritaire ».

Comme plusieurs commentateurs israéliens tels que Gideon Lévy, nous pensons que le cinéma israélien sert (volontairement ou non) de propagande, normalisant l’occupation et le système d’apartheid. D’ailleurs, Limor Livnat, Ministre israélienne de la Culture et des Sports, l'a dit : "Le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat". Cette même ministre était une invitée du 10ème festival du film israélien à Paris cofinancé par l’Ambassade d’Israël.

Israël reste l'État qui a ordonné les massacres sur Gaza lors de l’opération Plomb Durci en 2009, occupe et colonise les terres palestiniennes, refuse toujours le retour des réfugiés palestiniens dans leurs maisons et mène une politique quotidienne d’apartheid envers la population palestinienne d’Israël. Sur ce dernier point, le Tribunal Russell pour la Palestine s'est prononcé, lors de sa séance d'octobre dernier au Cap en Afrique du sud. Ce tribunal est parrainé par des personnalités universellement respectées, dont l'Archevêque Desmond Tutu et l’ex-ministre d’ascendance juive Ronald Kasrils, figures de la lutte contre l'Apartheid en Afrique du sud. Ce tribunal a jugé qu'il existe en Israël un régime d'Apartheid « systématique et institutionnalisé » à l'encontre de la population non-juive.

Inspirés par la lutte des Sud-africains contre l’Apartheid, les Palestiniens appellent à cesser toute collaboration avec des institutions gouvernementales israéliennes jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international, c’est-à-dire jusqu’à : la fin de la colonisation, de l’occupation et du blocus de Gaza, le démantèlement du Mur, la fin de l’apartheid contre les Palestiniens d’Israël, la reconnaissance du droit au retour pour tous les réfugiés palestiniens.

Par refus de servir de caution morale aux violations du droit international par Israël, Jean-Luc Godard, Meg Ryan, Jacques Rancière ou Mike Leigh ont annulé leur voyage dans ce pays. De nombreux cinéastes, dont le britannique Ken Loach ou le canadien John Greyson, ont également renoncé à participer à des évènements financés par le gouvernement israélien, à Édimbourg ou à Toronto. En octobre 2009, 9 réalisateurs, Palestiniens et Juifs israéliens, ont refusé de se rendre au Forum des Images de Paris pour un festival dédié à Tel-Aviv.

Nous espérons qu’à l’avenir, aucun cinéma de la région toulousaine ne s’associera à des initiatives destinées à « vendre » l’image d’un Israël démocratique. En revanche, nous souhaitons qu’ils continuent à programmer des films de réalisateurs Israéliens et Palestiniens indépendants. C’est aussi le sens de l’appel de la Campagne palestinienne pour un boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), qui n’est pas un appel à la censure mais au réveil des consciences, comme le fut en son temps l’appel des Sud-africains.

BDS-France 31, Stop Apartheid Toulouse, UJFP

http://bds-sudouest.blogspot.fr/
http://www.bdsfrance.org/, http://www.pacbi.org/
http://boycottisrael.info/